Si un bagage esthétique constitue toujours un plus, les métiers de styliste en extensions de cils, de professionnel du maquillage permanent et de praticien en massage ne nécessitent pas d’être titulaire d’un CAP pour exercer. Toutefois, pour chacun d’eux, l’exigence est de mise.
Le secteur de la beauté recouvre de multiples facettes, qui illustrent parfaitement l’intérêt croissant du grand public pour son apparence. Au-delà du soin de la peau, de nouvelles disciplines ont émergé, à l’image du maquillage permanent et des techniques d’embellissement du regard : des métiers dont la pratique requière compétences techniquse et sens artistique pour être exercés dans les règles de l’art. Dans un autre registre, celui de la détente et de la relaxation, les massages de bien-être suscitent toujours l’engouement auprès d’une clientèle désireuse de soulager tensions et stress accumulés grâce aux mains expertes d’un professionnel pour qui faire du bien à l’autre est essentiel. Retour sur trois formations qui ont le vent en poupe.
Styliste en extensions de cils
Parmi les techniques dédiées à l’embellissement du regard, celle des extensions de cils connaît un succès fulgurant. La méthode consiste à allonger un à un les cils naturels en fixant sur chacun un cil artificiel ou un bouquet de cils artificiels, à l’aide d’une colle spécifique. La styliste travaille avec deux pinces à épiler et une loupe pendant 90 minutes environ, pour créer un nouvel ensemble de cils, dont la longueur, l’épaisseur, la courbure et la couleur sont choisies en fonction des souhaits et de la forme des yeux de la cliente. Toutes les trois à quatre semaines, il est nécessaire d’effectuer une retouche, appelée également remplissage. Sens de l’esthétique, perfectionnisme, sens aigu du détail sont les qualités indispensables pour exercer cette profession.
Côté formation
Aucun diplôme reconnu par l’État n’est exigé pour exercer la profession de styliste en extensions de cils. Toutefois, du fait de sa complexité, l’exercice de ce métier exige une formation solide, délivrée par un centre de formation spécialisé dans la pose d’extensions de cils. Celle-ci inclut une partie théorique (les différents types de cils, de colles, les produits d’entretien…) et un volet pratique avec apprentissage sur une tête d’entraînement puis sur un modèle physique.
Professionnel du maquillage permanent
Le maquillage permanent, également nommé dermopigmentation, est un secteur en plein essor. La technique consiste à introduire des pigments dans la couche profonde de l’épiderme à l’aide d’aiguilles dans le but de redessiner les sourcils, la bouche ou de créer un effet eyeliner en bordure de cils. Contrairement au tatouage, la coloration obtenue est temporaire, puisque les pigments vont progressivement être évacués et s’estomper au fur et à mesure du renouvellement cellulaire. La discipline s’est ouvert plus récemment à un nouveau champ d’action à visée réparatrice (pigmentation des aréoles mammaires, camouflage des cicatrices…), pratiqué par des professionnels aguerris. Le métier de dermopraticienne exige dextérité, précision, sens artistique et rigueur.
Côté formation
La pratique du maquillage permanent est libre, c’est-à-dire non soumise à l’obtention d’un diplôme de l’esthétique. Elle relève uniquement de la réglementation sanitaire « Tatouage », qui définit les conditions pour l’exercer. A ce titre, toute personne souhaitant se lancer dans cette activité doit obligatoirement avoir suivi la formation Hygiène & Salubrité de 21 heures, qui est délivrée par un organisme habilité par l’Agence régionale de santé (ARS). Ceci afin de connaître les bonnes pratiques spécifiques à ces actes, qui doivent être réalisés dans une salle dédiée. Bien qu’il soit possible, en théorie, de se lancer une fois la formation Hygiène & Salubrité obtenue, il est toutefois fortement recommandé de suivre une formation dans une académie spécialisée, afin d’acquérir les bases de ce métier qui exige la connaissance et la maîtrise d’un ensemble d’éléments : physiologie de la peau, notions de dessin, de colorimétrie, des pigments et bien sûr pratique, sur peau en latex dans un premier temps avant de se lancer sur modèle humain.
Praticien en massages de bien-être
Selon le Code de la santé publique (article R4321-3), « On entend par massage toute manœuvre externe réalisée sur les tissus, dans un but thérapeutique ou non, de façon manuelle ou par l’intermédiaire d’appareils autres que les appareils d’électrothérapie, avec ou sans aide de produits, qui compose une mobilisation ou une stimulation méthodique, mécanique ou réflexe de ces tissus. » Par opposition au massage thérapeutique, réalisé sur prescription médicale par un masseur kinésithérapeute, le massage de bien-être a pour objectif d’apporter détente et relaxation en offrant un accompagnement personnalisé, par le toucher, grâce à un ensemble de techniques manuelles. De par son aspect tactile, c’est un métier qui demande à celui qui le pratique d’être capable de s’investir dans la relation avec le client, d’être à son écoute et de lui témoigner de l’empathie. Les qualités requises sont une bonne condition physique (car il faut parfois exercer de longues heures debout), le sens du relationnel, et une présentation irréprochable.
Côté formation
Aucun diplôme d’état n’est requis pour exercer le métier de masseur bien-être. Toutefois, pour travailler au sein d’établissements tels que les spas, centres de remise en forme, etc. il est préférable d’intégrer un parcours de formation qui permet de maîtriser les diverses techniques de massage (californiennes, suédoises, hawaïennes, indiennes, balinaises, orientales…) et de sécuriser sa pratique. Afin d’encadrer la discipline, il existe un titre certifié RNCP « Praticien en massage de bien-être ». Il est accessible à toute personne en reconversion professionnelle, aux professionnels de l’esthétique et à ceux issus du secteur bien-être, paramédical ou médical…