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L’actualité des professionnels de la beauté et du bien-être

Le public souhaitant se lancer dans le massage est large et le catalogue des formations l’est tout autant. Joël Demasson, président de la Fédération française de massages bien-être (FFMBE) apporte son éclairage. 

Quels sont les pré-requis pour une personne souhaitant se lancer dans le massage de bien-être ?

Joël Demasson : Ce qui est indispensable ? La maturité psychologique. Elle permet d’exercer avec sérénité et bienveillance. Par ailleurs, il faut des aptitudes manuelles, et plus globalement physiques. Il convient également de choisir sa voie en conjuguant un cheminement personnel avec certaines techniques de massage. Il ne suffit pas, par exemple, de reproduire la chorégraphie d’un abhyanga pour devenir un masseur ayurvédique. Et, de fait, on observe que nombre d’adhérents de la Fédération (FFMBE) sont issus d’une reconversion professionnelle, inscrivant leur choix dans un chemin de vie plus vaste. De nombreux masseurs sont pluriactifs et conjuguent le massage avec d’autres disciplines de bien-être ou de santé naturelle.

Il existe aujourd’hui un titre homologué de praticien en massages de bien-être, cela permet-il de mieux encadrer la profession ?

J.D. : C’est certain. Plusieurs organismes de formation en massages bien-être ont d’ores et déjà obtenu un enregistrement au Répertoire national de la certification professionnelle (RNCP), d’autres dossiers sont en cours d’examen. Ce sont là autant de petites victoires qui vont dans le sens de la reconnaissance du métier auprès des pouvoirs publics. Soit dit en passant, c’est également une pierre dans le jardin de l’Ordre des masseurs-kinésithérapeutes qui revendique l’exclusivité d’utilisation du terme « massage ». Pour autant, ces démarches isolées ne suffisent pas à construire une profession.

En France, plusieurs centaines d’organismes de formation, petits et grands, se partagent le marché de la formation initiale. Cette diversité est une richesse. Cependant, une trop grande dispersion constitue un handicap pour la construction d’une filière. Pour y remédier, la FFMBE a travaillé à la définition de critères de formation qualitatifs et quantitatifs. Les trente écoles agréées, adhérentes à la Fédération, se sont engagées sur le respect de ces critères comme sur un référentiel « métier de masseur, praticien en massages bien-être ».

Quel conseil donneriez-vous quant au choix de son centre de formation ?

J.D. : Une formation doit s’envisager comme un parcours. Le contraire reviendrait à s’enfermer dans un choix initial. Or, en tant que tel, le « massage de bien-être » n’existe pas. Ce qui existe c’est, par exemple, le massage suédois, le massage traditionnel chinois ou le massage dans l’eau… On ne naît pas masseur, on le devient. Et ce devenir n’est pas nécessairement une ligne droite. Afin d’accompagner les futurs masseurs dans leur parcours, la FFMBE a organisé son référentiel métier en blocs de compétences autonomes. Reprenant en cela, les règles actuelles de la formation professionnelle.

Nous croyons en la richesse de notre réseau d’écoles, expression de la diversité des techniques et des cultures associées au massage. Nous croyons également à l’approfondissement des compétences tout au long de la vie. Dans ce sens, nous avons créé un catalogue de formation continue réservé aux professionnels du massage. Pour parfaire cette notion de parcours, la FFMBE a également installé une « Commission nationale des équivalences ». Elle supervise les parcours individuels de formation et les démarches de validation des acquis de l’expérience.