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Auteur(s) : Florence Ansar

8/04/2022

adipocyte

L’adipocyte est une cellule de l’organisme contenant des lipides, localisée dans de multiples parties du corps. Voici quelques (bonnes) raisons qui vous feront changer de regard sur cette cellule, qui mérite tout notre respect.

 

1. L’adipocyte une cellule graisseuse mais pas que

Pendant longtemps, cette cellule n’a été que peu considérée et appréhendée comme un réservoir d’énergie sans grand intérêt. Aujourd’hui, nous savons que le tissu adipeux représente un organe majeur du métabolisme. Il est le siège de multiples messages hormonaux, d’enzymes et de cellules souches. Alors apprenons à aimer cet organe essentiel.

2. La plasticité du tissu adipeux

Le tissu adipeux est notre réserve d’énergie. Le corps veut nous préserver de la famine : il est donc programmé pour très bien stocker et très mal dépenser. L’adipocyte est la seule cellule de l’organisme humain qui soit autant extensible. Il peut augmenter, selon les sources, de 15 à 40 fois son volume. Bien que les adipocytes soient, au minimum, au nombre de 25 milliards dans le corps, leur taille de départ n’est pourtant que de 10 microns (soit 1/100 de millimètre).

3. Le tissu adipeux : l’organe le plus volumineux du corps humain

L’adipocyte est doté de gènes et d’enzymes pour capter le gras. Il produit l’enzyme LPL (lipoprotéinelipase) qui favorise la lipogénèse. Si l’on ne veut pas prendre de poids, cette enzyme ne doit pas être trop stimulée. Or l’insuline est une bonne activatrice de la LPL. Donc plus on mange gras et sucré, plus on stimule la fabrication d’adipocytes. Même si cela semble évident, sachez que l’effet cumulé amplifie la prise de poids et la dangerosité des régimes restrictifs en faisant réagir les adipocytes qui, à la première occasion, referont le plein… d’acides gras.

4. L’adipocyte : au cœur de tous les mécanismes essentiels

Le tissu adipeux se mêle de tout. Il « parle » au cerveau pour réguler les sensations de satiété, à notre système immunitaire, aux gonades, à notre microbiote intestinal… Bref, il est partout. Il va aussi fabriquer des œstrogènes et contribuer à la fertilité de la femme. Il va également stocker des polluants, des toxines et des médicaments pour nous protéger de leur toxicité s’ils sont en trop grande quantité et en libre circulation dans le corps. Et tellement d’autres choses encore : on est loin d’une cellule de troisième zone !

5. L’utopie de l’égalité

Nous parlons toujours d’égalité hommes-femmes, mais au niveau des adipocytes, ce n’est clairement pas le cas et cela ne le sera jamais, car le tissu adipeux est aussi lié aux hormones sexuelles. Chez l’homme, la testostérone participe à développer la masse musculaire, tandis que chez la femme, les ovaires produisent des œstrogènes (entre autres) qui vont inciter à produire de la masse graisseuse : 8 à 15 % chez l’homme en bonne santé, 18 à 15 % chez la femme.

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