Auteur(s) : Anne-Sophie Gamelin
6/09/2024
Sur un marché de l’institut et du spa en pleine mutation, s’équiper avec de nouvelles technologies permet de se spécialiser, de gagner en expertise et de se différencier de la concurrence. Bien qu’à la hauteur des enjeux, l’investissement peut se chiffrer en plusieurs milliers d’euros : un frein pour certains établissements qui hésitent encore à franchir le pas.
Bien que parfaitement réglementé, le métier d’esthéticienne souffre toujours d’un déficit d’image. Pourtant, avec l’émergence des nouvelles technologies – épilation définitive, prestations anti-âge et minceur appareillées… – la pratique a considérablement évolué, tant en termes de technicité que de résultats. Côté business, les esthéticiennes ont dû s’adapter pour devenir des cheffes d’entreprise à part entière. A la tête le plus souvent d’une entreprise artisanale, elles se trouvent toutefois confrontées à des chaînes ou des réseaux de franchise hyper structurés, et peinent à obtenir la reconnaissance qu’elles méritent. Et c’est là que le bât blesse lorsqu’il s’agit d’obtenir un financement pour l’achat d’une nouvelle technologie. Pourtant, la rentabilité de cet investissement n’est plus à prouver, dans la mesure où il s’inscrit dans une démarche mûrement réfléchie. Retour sur les différents modes de financement.
Le crédit bancaire
Le crédit bancaire est un prêt d’argent réalisé par une banque ou un organisme financier à destination d’une personne physique ou morale. Il a pour finalité, dans notre cas, le financement professionnel affecté à l’investissement dans l’entreprise.
Il dispose de plusieurs caractéristiques techniques :
- Montant
- Taux d’intérêt
- Frais de dossier
- Durée d’amortissement
- Conditions de remboursement anticipées
- Coûts accessoires divers
Pour exprimer son coût total, on utilise le TEG (taux effectif global).
On distingue généralement les crédits à court terme (moins d’un an), à moyen terme (de deux à six ans) et à long terme (au-delà de six ans). Plusieurs simulations peuvent être réalisées avec le conseiller financier afin de trouver la formule la plus adaptée.
Mais attention en cette période post COVID où les partenaires financiers ont durci les règles d’obtention. Ils exigent souvent au moins trois années d’existence de l’établissement, là où ils n’en demandaient que deux auparavant. Se rapprocher de sa banque, plutôt qu’auprès d’un autre organisme, peut être une option intéressante car elle prend généralement en compte le contexte – situation du foyer, activité du conjoint, etc. Elle sera éventuellement plus disposée à considérer favorablement le dossier en jugeant aussi de l’harmonie du dossier et pas seulement les critères chiffrés. Elle prend également en compte le retour sur investissement, d’où l’importance de choisir un fournisseur de technologie fiable et solide.
La location longue durée (LDD)
La location longue durée est une formule de location sur plusieurs années, sans option d’achat. A la fin du contrat de location, le locataire doit restituer le bien. Il n’est jamais propriétaire de son appareil mais bénéficie d’un ensemble de services. Un premier loyer majoré et/ou un dépôt de garantie peuvent être exigés. Ce dépôt est remboursé au locataire au terme du contrat de location, diminué des éventuels frais de remise en état.
La LDD présente certains avantages lorsque l’on souhaite s’équiper avec une nouvelle technologie : les mensualités sont un peu moins élevées, il est possible de changer de machine régulièrement et on bénéficie d’un accompagnement. Attention toutefois à la clause de tacite reconduction en cas d’oubli de dénonciation du contrat à la date stipulée.
La location avec option d’achat (LOA)
La LOA (également appelée leasing, location avec promesse de vente ou crédit-bail) est un contrat de crédit offrant la possibilité d’acheter le bien à la fin de la location. Elle ne doit pas être confondu avec la LDD, qui impose la restitution du bien à l’échéance du contrat. Le locataire s’engage à verser chaque mois un loyer durant la période de location définie et à utiliser le bien selon les conditions prévues dans le contrat. A la fin du leasing, le locataire peut acheter le bien ou le rendre à l’établissement propriétaire. Le choix entre ces deux possibilités est libre.
En cas d’achat de l’appareil à la fin du contrat (option d’achat), il faudra payer la différence entre la valeur du bien telle qu’indiquée dans le contrat et les loyers déjà versés et le dépôt de garantie. C’est ce qu’on appelle la valeur résiduelle. La somme finale à payer pour l’achat de la technologie est toujours fixée dès le départ et est indiquée dans le contrat initial.
D’un point de vue comptable, l’intérêt de la LOA est que seule la valeur résiduelle est comptabilisée dans les immobilisations. La technologie est alors, par exemple, amortie en cinq ans mais peut être exploitée pendant 10 ans. Ce peut être une bonne option pour des technologies telles que la lumière pulsée, la cryo ou la radiofréquence.
L’engagement des fournisseurs de technologies
Les fabricants ou distributeurs du secteur ont tout intérêt à ce que le marché connaisse une croissance optimale. Ils croient en leurs technologies, en leur efficacité et leur rentabilité et ils sont prêts à accompagner leurs clients professionnels afin que leur investissement soit lucratif. Nombre d’entre eux répondent donc présents lors du montage du dossier auprès de la banque, notamment pour la création du business plan. Une aide à ne pas négliger.
D’autres travaillent avec des partenaires financiers, de façon à proposer des solutions de financement à leur clientèle. Celles-ci varient d’une entreprise à l’autre. C’est pourquoi il est essentiel de les étudier avec attention en fonction de la nature de son projet et de la technologie que l’on souhaite acquérir. Dans tous les cas de figure, l’engagement du fournisseur se traduit par un partenariat gagnant/gagnant, puisque chacune des parties a intérêt à ce que l’investissement soit rentable. La collaboration repose sur un accompagnement fort de l’entreprise, tant en termes de formation, de marketing que de soutien commercial. Une implication dont il faut tenir compte lors du choix du fournisseur.
Nos conseils
- Préparez soigneusement votre dossier : étude de marché, fiabilité du fournisseur, étude de rentabilité de la technologie… Plus votre business plan sera documenté, plus vous aurez de chance que votre projet aboutisse.
- Veillez à la qualité du fournisseur avec lequel vous vous engagez : historique, localisation de l’usine de fabrication, certifications des appareils, conditions de mise en place du produit dans l’institut, SAV, service commercial, formation des praticiens…
- Lors d’une création d’entreprise, incluez dès le départ dans votre devis l’investissement nécessaire à l’achat d’une technologie : il sera toujours plus facile d’obtenir son financement dans le cadre d’un prêt global, qu’après seulement une ou deux années d’exercice.
- Bannissez tout achat d’appareil ou de matériel d’occasion en ligne, au risque de ne pas avoir la formation nécessaire, de ne bénéficier d’aucun SAV et surtout, que le dispositif ne soit pas conforme à la législation européenne et française.
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