Bien que se protéger du soleil soit essentiel, de nombreuses personnes sous-estiment encore les dangers des rayons UV. De plus, les produits de protection solaire peuvent également présenter des risques pour notre environnement. Retour sur les types de filtres solaires existants et leur innocuité.

Le soleil et son spectre électromagnétique sont essentiels pour l’apparition de la vie sur terre. Ainsi, tous les êtres vivants développent des mécanismes pour utiliser la lumière solaire, tout en minimisant ses dommages. Chez les humains, la lumière UV active la respiration, stimule la circulation sanguine, le métabolisme, l’activité des glandes et renforce les défenses du corps contre les infections. Elle réduit la pression artérielle et le taux de cholestérol, sans oublier son effet bénéfique sur l’humeur. La peau quant à elle produit de la mélanine, qui nous protège contre un excès de soleil et confère au teint son aspect bronzé.

Produits solaires : mode d’emploi

L’utilisation des produits de protection solaire dépend du lieu, de la durée et du moment de la journée où l’on s’expose. Pour calculer la durée pendant laquelle on peut rester en sécurité au soleil (temps d’exposition), le facteur de protection solaire (FPS) du produit et le type de peau selon l’échelle de Fitzpatrick jouent un rôle essentiel. La formule suivante s’applique : temps d’autoprotection x facteur de protection solaire = durée d’exposition en toute sécurité. Les produits de protection solaire doivent être appliqués généreusement et de manière uniforme. Il est donc préférable qu’ils présentent une galénique confortable, sans laisser de traces blanches. Pour le visage, il existe des formulations spécifiques qui ne coulent pas dans les yeux afin d’éviter les brûlures. Pour le cuir chevelu et les cheveux, on peut trouver des sprays dédiés. Les produits solaires doivent être non parfumés, car les parfums possèdent un potentiel photo-toxique, et une règle s’applique à tous : ils contiennent des filtres UV.

Les filtres solaires

Actuellement, 32 substances sont autorisées comme filtres UV en cosmétique. Elles font régulièrement l’objet d’évaluations pour déterminer leur potentiel toxicologique et figurent dans la liste positive de l’Annexe V du Règlement européen sur les cosmétiques. On distingue les classes chimiques suivantes :

Dérivés de l’acide aminobenzoïque (PABA)
Dérivés de l’acide salicylique
Dérivés de l’acide cinnamique
Benzophénones
Dérivés du dibenzoylméthane
Dérivés du camphre benzylidène
Triazines
Dérivés du benzimidazole
Dérivés du benzotriazole
Filtres inorganiques ou physiques

Au-delà de la classification chimique, les filtres UV sont catégorisés en fonction de leur absorption des radiations UV. On distingue ainsi les filtres UVB, les filtres UVA, les filtres à large spectre et les bloqueurs de soleil (qui bloquent également la lumière visible et les radiations infrarouges longues).

Qu’est-ce qu’un « bon » filtre UV ?

Un « bon » filtre UV se caractérise par plusieurs propriétés :

son seuil maximal d’absorption des rayons UV ;
sa photostabilité, c’est-à-dire que les cycles d’excitation et de désactivation devraient pouvoir être réalisés fréquemment sans que la molécule ne soit « endommagée » ;
la molécule doit couvrir un éventail de longueurs d’onde aussi large que possible, notamment les UVB et UVA, c’est ce qu’on appelle un filtre à large spectre ;
idéalement, la molécule devrait avoir un coefficient élevé d’absorption en une seule fois de la quantité de rayonnement UV. Plus il est élevé, mieux c’est. Pour les produits solaires avec des indices de protection élevés, des filtres avec un coefficient élevé sont absolument essentiels.