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Auteur(s) : Anne-Sophie Gamelin

19/09/2022

VERNIS

La beauté des mains et des pieds ne peut s’envisager sans la pose d’un vernis à ongles. Que votre cliente ait un style classique ou qu’elle soit une vraie beauty addict, la palette de couleurs est aujourd’hui si large qu’il vous sera toujours possible de répondre à ses attentes. Retour sur un incontournable de la trousse make-up, facile à proposer à la vente.

Un peu d’histoire

Le vernis à ongles fut créé en 1932 par Charles Revson, le fondateur de la marque Revlon. Ce premier vernis à ongles coloré opaque renferme des pigments au lieu des teintures précédemment utilisées, autorisant ainsi le développement d’une large gamme de couleurs : le vernis devient un accessoire de mode, au même titre que le maquillage. Sur ce marché à l’origine occupé par les marques cosmétiques et de luxe proposant du make up, se sont juxtaposées des marques professionnelles entièrement dédiées à l’ongle. Les gammes se diversifient, le choix des teintes devient impressionnant.

Composition d’un vernis à ongles

Pour remplir toutes les conditions de couvrance, de facilité d’application, de tenue et de résistance, un vernis à ongles renferme les composants suivants :

  • Des éléments filmogènes, comme la nitrocellulose utilisée à des concentrations variées, pour former le film transparent et brillant à la surface de l’ongle.
  • Des résines pour apporter de la consistance, de la brillance et de l’adhérence. Elles peuvent être d’origine naturelle (colophane, gomme kouri…) ou synthétique (résines polyesters, résines acryliques…).
  • Des plastifiants (phtalates de butyle, camphre) pour rendre la matière flexible.
  • Des solvants (acétates de butyle, méthyle, éthyle, acétone, butanone) pour faciliter l’application et le temps de séchage.
  • Des diluants (toluène, xylène) pour favoriser la dilution du mélange agents filmogènes/plastifiants/solvants.
  • Des pigments d’origine minérale (oxydes de fer et de titane), organique (dérivés azoïques) ou métallique (bronze, aluminium), et/ou des agents nacrants (cristaux de guanine, micatitanes, oxychlorure de bismuth), des paillettes (particules de polyéthylène).
  • Des agents thixotropes (bentonite ou silice) qui évitent la sédimentation des pigments minéraux et diminuent la viscosité du vernis quand on l’agite.
  • Des surgraissants (dérivés de lanoline) dont le rôle est de compenser l’action délipidante des solvants et des diluants.

Vers plus de naturel

Bien que le vernis à ongles soit un produit ultra contrôlé, certains de ses composants tels que le toluène, le formaldéhyde, le dibutyl phtalate (interdit dans les cosmétiques en Europe), la colophane, le xylène… sont suspectés d’être nocifs pour la santé. En réponse à cette inquiétude d’une partie des consommatrices, de plus en plus de marques développent des formules naturelles exemptes de ces ingrédients, qu’elles remplacent par des substances végétales comme la pomme de terre, la canne à sucre, le manioc… On parle alors de formules « 5 free », « 7 free », « 10 free » en fonction du nombre d’ingrédients ayant été retirés de leur composition. Certaines marques vont encore plus loin en développant des packagings éco-pensés (verre recyclé, bouchon anti-gaspi…), voire consignés. Sans oublier les jeunes fashionistas qui peuvent désormais faire comme les grands en toute sécurité grâce à des vernis à l’eau dont la formule est pensée pour minimiser les risques toxiques.

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