Ménopause, ce sujet reste tabou pour beaucoup de femmes, alors qu’il y a tant à en dire et à comprendre. Retour sur ses incidences sur la peau.

Chez certaines femmes, la ménopause se manifeste d’abord par des règles irrégulières. D’autres ressentent des symptômes tels que des sautes d’humeur, des troubles du sommeil, des difficultés de concentration et des bouffées de chaleur. La ménopause marque un changement hormonal majeur, avec des modifications physiques et émotionnelles importantes. Elle débute généralement entre le début et le milieu de la quarantaine et annonce la transition entre la période fertile et non fertile.

Les quatre phases de la ménopause

La ménopause est divisée en quatre phases :

Préménopause : elle correspond à une diminution progressive de la production des hormones féminines (progestérone et œstrogène), entraînant des fluctuations hormonales et des cycles irréguliers. Cela peut s’accompagner d’irritabilité accrue, de rétention d’eau et d’une prise de poids.

Périménopause : cette période commence un à deux ans avant et dure jusqu’à un an après les dernières règles. Les cycles menstruels s’espacent et deviennent moins abondants jusqu’à disparaître complètement. La production d’œstrogènes chute, générant sécheresse cutanée, bouffées de chaleur, fatigue, troubles de l’humeur et diminution de la libido.

Ménopause : elle se définit rétrospectivement après un an sans menstruation.

Postménopause : cette phase débute environ un an après l’arrêt définitif des règles et peut durer jusqu’à 65 ans. L’équilibre hormonal se stabilise, mais de nouveaux symptômes peuvent apparaître : fatigue, douleurs dorsales, augmentation des rides, amincissement des cheveux, diminution de la densité osseuse et sécheresse des muqueuses.

Une évolution différente selon les femmes

Les différentes étapes de la ménopause s’enchaînent généralement de manière fluide, mais chaque femme vit ces phases différemment. Chez certaines, les ovaires peuvent reprendre temporairement une activité hormonale, ce qui entraîne un retour temporaire des symptômes. Pour d’autres, la transition ne dure que quelques mois mais pour la plupart, elle peut durer plusieurs années, s’apparentant alors à une « deuxième puberté ».

Les effets sur la peau

Les bouleversements hormonaux ont un impact majeur sur la peau, qui devient plus sèche, perd en élasticité et peut même être sujette à de l’acné tardive. Il est donc essentiel d’adapter la routine de soins grâce à des conseils professionnels dispensés par son esthéticienne ou son dermatologue, tous deux ayant pu constater les changements intervenus au fil des ans. La baisse des œstrogènes et de la progestérone a un impact non négligeable sur la santé de la peau : celle-ci devient plus fine et vulnérable. La régulation de sa teneur en lipides est moins bonne, ce qui favorise sa déshydratation et donc des inflammations, des réactions d’hypersensibilité ou de l’eczéma. Les bouffées de chaleur et la transpiration excessive aggravent ce phénomène car, paradoxalement, l’augmentation de la transpiration, donc de la quantité d’eau sur l’épiderme, génère une déshydratation par évaporation, ce qui rend la peau de plus en plus sèche. Les œstrogènes étant également responsables de la formation du collagène, leur forte chute entraîne parallèlement une augmentation du relâchement cutané et la formation de rides.

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