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Auteur(s) : Nathalie Gauthier

20/02/2024

innervation cutanée

L’innervation cutanée est au cœur de notre expérience sensorielle. Cette toile nerveuse joue un rôle profond dans notre connexion à l’environnement. De la détection sensorielle à la communication émotionnelle, découvrons les secrets de cette infrastructure nerveuse essentielle.

Qu’est-ce que l’innervation cutanée ?

Elle fait référence à la distribution des nerfs sensoriels dans la peau et permet la perception des stimuli tels que la douleur, la température et le toucher. Ce réseau nerveux est responsable de la transmission des informations sensorielles de la peau vers le système nerveux central, notamment le cerveau et la moelle épinière. Les nerfs cutanés sont essentiels pour la sensation et la réponse aux stimuli environnementaux, contribuant ainsi à la perception et à la régulation des réponses corporelles.

La peau : organe récepteur du sens du toucher

Les chiffres sont impressionnants ! On compte 600 000 récepteurs sensoriels dans la peau. Le sens du toucher est composé de trois sensations principales : la perception de la température grâce aux thermorécepteurs, la détection de la déformation mécanique par les mécanorécepteurs, la sensation de douleur perçue par les nocirécepteurs ou les terminaisons nerveuses libres. Les récepteurs cutanés contribuent à la communication émotionnelle. Le toucher transmet souvent des émotions comme l’affection, le réconfort ou la peur.

L’innervation cutanée : 3 grands types de structure

  • Les terminaisons nerveuses libres ou épithélioïdocytes du tact présentes dans la couche basale de l’épiderme et dans le derme.
  • Les terminaisons nerveuses corpusculaires implantées dans tout le derme et parfois au niveau des papilles dermiques. Elles jouent le rôle d’amplificateur de l’information.
  • Les nerfs, auxquels chacune des terminaisons nerveuses est rattachée. Ils distribuent ensuite l’information au système nerveux central (cerveau et moelle épinière) provoquant la sensation.

Focus sur les terminaisons nerveuses corpusculaires

Chacun des corpuscules tient son nom d’un biologiste, anatomiste ou médecin ayant découvert sa fonction. Les corpuscules de Krause et de Ruffini sont des thermorécepteurs, sensibles au froid pour le premier et au chaud pour le second. Ruffini est aussi un mécanorécepteur car il détecte les vibrations. Les corpuscules de Pacini, Golgi, Meissner et les disques de Merkel sont des mécanorécepteurs.  Ces récepteurs sensoriels spécialisés sont responsables de la perception du toucher, de la pression, des vibrations et de la déformation mécanique. D’ailleurs, les disques de Merkel, qui sont sensibles à des pressions légères, permettent la lecture du braille.

Les rôles annexes de l’innervation cutanée

  • Réponses motrices : les stimuli provenant de la peau déclenchent des réponses motrices comme le retrait réflexe d’une main en cas de contact avec un objet chaud.
  • Régulation de la température corporelle : les récepteurs cutanés la régulent en détectant les changements de température et en les signalant à travers la peau.
  • Protection : les réponses sensorielles cutanées, notamment la douleur, servent de mécanisme de protection en signalant des situations potentiellement dangereuses.

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