POURQUOI SAVOIR DIRE NON EST ESSENTIEL !

En tant qu’esthéticienne et dirigeante d’entreprise, et peut-être également épouse, mère,… on vous sollicite de toutes parts. Ce qui vous amène à prendre, au quotidien, de nombreuses décisions. Dès lors, ne pas savoir dire « non », peut être un réel problème dans votre vie personnelle comme professionnelle. Mes conseils pour commencer dès aujourd’hui.

Vous est-il déjà arrivé d’avoir du mal à refuser des demandes, d’accepter un rendez-vous client en dehors de vos heures d’ouverture, sans oser dire non ou encore d’être dans l’incapacité d’expliquer à une employée que sa demande de congés, en période de forte activité, n’était pas possible ? Certainement. Résultat : en colère contre vous-même vous aviez du ressentiment envers les autres, comme s’ils vous avaient contrainte à dire « oui ». Ce qui, dans les faits, n’était pas le cas. Pour apprendre à gérer toutes les demandes, il revient, dans un premier temps, à prendre conscience de ce que vous vivez, subissez au fil des jours.
Ensuite, viendra le temps de mettre en place les actions afin d’y remédier. Vous le savez, rien n’est simple. Tout comme dans le sport. Au début, c’est laborieux, voire douloureux, puis les résultats commencent à être visibles. Ce qui incite à poursuivre !

Pourquoi est-ce si compliqué de dire « non » ?

Par peur du rejet, de décevoir, de ne pas être appréciée, etc. Cette incapacité à dire non, remonte à très loin dans l’enfance. Des sentiments particulièrement bien ancrés en chacun, dus notamment, à de telles phrases : « si tu es sage, maman va être contente », « si tu ne fais pas ci, maman sera triste »… Prononcées par les mères, mais aussi, les nounous, puis les proches ou encore les professeurs, ces phrases conduisent à l’interprétation suivante : si vous ne faites pas ce que l’on vous demande, alors vous ne serez pas aimée, appréciée. Avec l’impression d’être responsable du malheur des autres.

En clair, un « oui » génère l’appréciation et un « non » le rejet, intégrant au passage, le fait que, pour être aimée, il faut se conformer aux attentes et besoins des autres. Derrière cette peur d’être rejetée, il y a les sous-peurs, comme celles du conflit de vexer, d’être égoïste, de s’imposer, etc. Dès lors, vous mettrez systématiquement vos besoins de côté, afin de ne pas prendre le risque de déplaire. Ainsi, plus vous donnerez en vous sacrifiant, plus on vous en demandera, sans pour autant vous respecter.
Le fait de demander sera considéré par autrui pour acquis.

Quelques exemples qui prouvent que vous ne savez pas dire non

– C’est toujours à vous qu’on demande de rester plus longtemps, de remplacer un collègue, etc ;
– vous acceptez une invitation à une soirée alors que vous êtes épuisée. Résultat : vous êtes de mauvaise humeur, vous regrettez déjà d’avoir accepté et êtes en colère contre la personne qui vous a invité ;
– vos étagères sont pleines de produits de revente, mais vous passez une nouvelle commande car votre commerciale a été très convaincante ou simplement gentille et vous ne vouliez pas la vexer…
Peut-être ne vous reconnaissez vous pas dans ces exemples, car vous n’osez pas dire non dans un certain domaine de vie :
le couple, l’amitié, etc. Et ce, en fonction de vos blessures, peurs, chemins et filtres.

Le fait de ne pas écouter vos besoins, vos valeurs… révèle que vous n’êtes pas connectée à vous-même. Ce qui vous empêche de prendre des décisions. Une histoire sans fin. Le manque de respect à soi-même provoque souvent l’effet inverse de celui désiré : vous pensez être appréciée, mais dans les faits, vous n’êtes tout simplement pas respectée. Sachez que vous pouvez réussir à dire « non », sans être en conflit, ni devoir vous excuser. Plus vous réussirez à dire « non », plus vous parviendrez à poser vos limites.
En vous affirmant, vous gagnerez en respect. C’est ce que l’on appelle aussi le charisme. Les personnes qui en sont dotées osent dire les choses, s’affirment, se respectent et respectent les autres.

Comment savoir dire non ?

1) Posez-vous la question : est-ce que je connais mes besoins, mes limites, mes valeurs, mes priorités ? Vous vous oubliez au point de ne plus savoir ce dont vous avez besoin. Ce qui est pourtant important. Pour savoir si la réponse que vous venez de formuler est la bonne, demandez à votre corps ! Si vous ressentez de la contrariété, si vous ne vous sentez pas alignée… c’est que cela ne vous convient pas.
2) Ne répondez pas tout de suite quand on vous sollicite afin de limiter l’effet d’obligation. Gagnez du temps : « je ne peux pas te répondre maintenant, je vais consulter mon agenda et je reviendrai vers toi d’ici à demain / tout à l’heure ». Ensuite, répondez avec la technique de la communication bienveillante : « je comprends que vous auriez aimé prendre le week-end du 14 juillet , car vous aviez besoin de vous retrouver en famille, mais malheureusement nous avons beaucoup de rendez-vous au planning… »
3) Acceptez le « non » des autres. Car eux aussi écoutent leurs besoins, leurs limites et priorités. Cela permet aussi de prendre conscience que votre interlocuteur a, lui aussi, le droit de dire « non ».
4) Osez demander un service, déléguer et apprenez à lâcher prise. Ne pas demander, c’est en fait avoir peur d’un refus, du rejet (inconscient).
Mais que risquez-vous ? Juste un « non ».

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