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Auteur(s) : Anna Tersteeg

15/11/2023

peau

Enveloppe protectrice de l’organisme, la peau est en contact direct avec l’environnement extérieur et exposée à tout un panel d’agressions qui la fragilisent. Mais chaque menace a ses parades. Explications.

La liste des facteurs exogènes contre lesquels la peau doit être protégée est aussi longue qu’éclectique. En cause, les rayons UV, la lumière bleue, l’ozone et les particules fines, le froid sec… Mais à chaque problème ses solutions !

Le rayonnement UV : photovieillissement et inflammation chronique

De manière générale, le rayonnement UV est l’un des facteurs exogènes majeurs en matière de dégradation de la peau : non seulement il provoque le photovieillissement, mais il augmente les risques de cancer. La peau vieillit prématurément du fait d’une exposition aux rayons UV et présente en outre une inflammation chronique (hélio dermatite ou dermatohéliose).

Comment s’en protéger ?

Utiliser des filtres ad hoc est la seule protection efficace contre les UV. Il est préférable d’appliquer des filtres à large bande pour couvrir le spectre de rayonnement (UV-A et UV-B) le plus large possible. Par ailleurs, une protection solaire à indice de protection maximal doit être appliquée toute l’année – indépendamment des conditions météorologiques mais en particulier en cas d’indice UV élevé – et régulièrement renouvelée.

La lumière bleue : un booster des radicaux libres

La lumière bleue (celle que nous renvoient les écrans notamment) présente une longueur d’onde de 400 à 500 nanomètres. A de faibles durées d’exposition, ce faisceau à haute énergie peut être utilisé pour prévenir certaines maladies de peau mais une exposition prolongée est catastrophique : en sus du photovieillissement et des dégradations de la barrière cutanée, elle détruit cellules et tissus et entraîne des dommages au niveau de l’ADN, ainsi que des lésions oculaires.

Comment s’en protéger ?

Concernant la lumière bleue, la problématique est assez similaire à celle des rayons UV. Seule une partie des filtres UV (en particulier le dioxyde de titane, l’oxyde de fer et de zinc) peut protéger la peau. L’ajout d’antioxydants, par exemple les vitamines C et E, est le moyen idéal pour neutraliser la multiplication des radicaux libres dans la peau et contrecarrer ses effets négatifs. Il a été notamment prouvé que les extraits de la microalgue scenedesmus rubescens et de la niacinamide (une forme de vitamine B3) freinent l’hyperpigmentation causée par la lumière bleue.

Particules fines, ozone et climat : acidité et déshydratation de la peau

Les hydrocarbures aromatiques polycycliques (HAP), des substances présentes dans la suie, sont particulièrement néfastes pour la peau. Ils peuvent traverser la barrière cutanée et provoquer un stress oxydatif propre à endommager les cellules cutanées. Ils peuvent aussi modifier la composition lipidique de la peau et son pH et affecter la production de sébum, les marqueurs inflammatoires et la quantité de collagène et d’élastine dans l’épiderme. L’ozone, pour sa part, est un oxydant puissant, qui se nourrit de la vitamine E, antioxydant naturel de la peau. En découle la formation de radicaux libres, dont l’action négative vient contrecarrer celle, positive, de l’antioxydant.

Comment s’en protéger ?

Les effets négatifs de la lumière du soleil (en particulier le rayonnement UV-A) et des HAP se renforçant mutuellement, une protection de surface (écran solaire UV-A et antioxydants UV-A) doit être utilisée comme stratégie de prévention. Comme l’ozone consomme des antioxydants cutanés, utiliser ces derniers en application locale est un bon moyen de neutraliser les radicaux libres. Certains principes actifs, tels que la vitamine E, le thé vert, la vitamine C ou encore l’acide férulique sont particulièrement recommandés.

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